Un salarié peut-il refuser de cotiser à la mutuelle d'entreprise ?
Toutes les entreprises doivent proposer à leurs salariés une mutuelle garantissant un « panier de soins » minimum depuis le 1er janvier 2016 (article L. 911-7 du Code de la séc. soc.). Sont ainsi pris en charge un certain nombre de frais de santé et de maternité, quelque soit l'ancienneté du salarié dans l'entreprise (voir tableau ci-dessous pour les prestations prises en charge).
Mais quid de ceux déjà couverts par une mutuelle, parfois avec de meilleures garanties ? Peuvent-ils refuser de cotiser ?
La réponse est oui, mais sous certaines conditions. Il existe ainsi des dispenses d'affiliation, dont la liste figure à l'article D. 911-2-3° du Code de la sécurité sociale. Voici quelques exemples :
- salariés bénéficiaires de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ;
- salariés à employeurs multiples, lorsqu'ils sont déjà couverts par la mutuelle d'un autre employeur ;
- salariés déjà couverts au titre d'ayant droit, mais seulement si la mutuelle du conjoint est une mutuelle d'entreprise obligatoire (civ. 9 mai 2019, n° 18-15872) ;
- Apprentis, salariés en CDD ou intérimaires, à certaines conditions.
Bien sûr, il appartient au salarié de fournir à l'employeur tous les justificatifs nécessaires afin de pouvoir prétendre à la dispense d'affiliation.
Type de prestations (Art. D. 911-1, du Code séc. soc.) | Niveau de remboursement |
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Ticket modérateur sur les consultations, actes et prestations remboursables. | Prise en charge intégrale. |
Forfait journalier hospitalier. | Prise en charge intégrale sans limitation de durée. |
Frais de soins dentaires prothétiques et d'orthopédie dento-faciale. | Minimum de 25%. |
Frais d'optique médicale. S'agissant des lunettes, le forfait couvre, sur une période de deux ans, les frais engagés pour deux verres et une monture. Cette période est réduite à un an pour les mineurs ou lorsqu'un changement de lunettes est justifié par une évolution de la vue. | Remboursement forfaitaire par équipement de : - 100 € (correction simple) ; - 150 € (correction mixte) ; - 200 € (correction complexe). |