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CHSCTSanté au travail
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Travailler sous la canicule

Publié le 28 novembre 2016
Modifié le 26 juillet 2018
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En cas de fortes chaleurs, à partir de quelle température la loi m'autorise-t-elle à quitter mon poste de travail ? La NVO vous répond.

Le code du travail ne prévoit pas de niveau précis de température vous permettant de quitter l’entreprise en cas de températures extérieures élevées. En revanche, certaines dispositions du code du travail, concernant la sécurité des salariés et la ventilation des locaux de travail, peuvent s'appliquer aux situations de températures élevées.

Le code du travail ne prévoit pas de niveau précis de température vous permettant de quitter l’entreprise.

Mais, d'une manière générale, l'employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et protéger la santé des salariés. Cela implique qu’il évalue les risques professionnels, informe les salariés de ces risques et aménage les postes de travail en conséquence, y compris en fonction des changements de circonstances (Art. L. 4121-1).

L'employeur doit veiller à ce que l'air soit renouvelé et ventilé de façon à éviter les élévations exagérées de température (Art. R. 4222-1). Par ailleurs, quelle que soit la température, l'employeur a l'obligation de mettre de l’eau fraîche et potable à la disposition des salariés (Art. R. 4225-2). Dans le cas où les conditions de travail amènent les salariés à se désaltérer fréquemment, l'employeur doit prévoir une boisson non alcoolisée, en accès gratuit (Art. R. 4225-3).

D'autre part, si un salarié a un motif raisonnable de penser qu'une situation présente un danger grave et imminent pour sa santé et celle des autres travailleurs, il peut utiliser ses droits d'alerte et de retrait (Art. L. 4131-1 et suivants). Une température excessive dans un local de travail, liée aux fortes températures extérieures et à l'absence de climatisation et de ventilation, peut éventuellement constituer une situation de danger, par exemple être source de malaises, notamment si le rythme de travail est intense. Cependant, en cas de litige, seul le juge pourra estimer la légitimité de l’exercice du droit de retrait.

À noter : suite aux vagues de chaleurs particulièrement intenses en 2003 et 2005, l’Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) propose un dossier pratique, disponible sur Internet, intitulé Travailler par de fortes chaleurs en été. L’INRS préconise, notamment, en cas de fortes chaleurs, le décalage ponctuel des horaires (arriver et repartir plus tôt), une limite de la cadence de travail, un arrêt des appareils électriques qui ne sont pas indispensables, etc.