Saisie des rémunérations, le barème 2022
Toute personne dont le salaire est saisi doit conserver un minimum de ressources pour vivre. La proportion saisissable d'un salaire ou de toute prestation assimilée (pensions de vieillesse et d'invalidité, retraites complémentaires, allocations de chômage) est calculée suivant un barème dont les différentes tranches sont révisées annuellement (Art. R. 3252-4 du C. trav.).
Le barème de saisie des rémunérations
Ce barème fixe sept tranches de rémunération. Pour chacune de ces tranches, une fraction saisissable est déterminée, après déduction des cotisations sociales obligatoires telles que Sécurité sociale, CSG, CRDS, retraite (Art. L. 3252-3 du C. trav.) et, depuis le 1er janvier 2019, du montant de la retenue à la source au titre de l'impôt sur le revenu. C’est donc le salaire net qu’il faut retenir, sans prendre en compte les aides financières comme les allocations familiales.
Depuis le 1er janvier 2022, les tranches de rémunération saisissables ont été revalorisées, comme indiqué dans le tableau ci-dessous (Décret n° 2021-1607 du 8 déc. 2021, JO du 10).
Un barème complet qui indique directement la fraction maximum saisissable, en fonction du montant mensuel ou annuel de la rémunération et selon le nombre de personnes à charge (jusqu'à six) est consultable ici : Barème saisie rémunérations 2022 RPDS nvo.fr.
Somme insaisissable
Pour vivre, le débiteur doit dans tous les cas conserver une somme égale au revenu de solidarité active (RSA) pour une personne seule, soit 565,34 euros par mois depuis le 1er avril 2021 (Décret no 2021-530 du 29 avril 2021, JO du 30 ; Art. L. 3252-5 et R. 3252-5 du C. trav.). Cette somme est absolument insaisissable, quel que soit le créancier.