À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
CONTRAT DE TRAVAILClauses du contratClause de non concurrence
CONTRAT DE TRAVAILClauses du contratClause de non concurrence

Pour renoncer à une clause de non concurrence, l’employeur doit être explicite

Publié le 12 mars 2019
Par
La renonciation par l'employeur à l’obligation de non concurrence ne se présume pas. Elle ne peut résulter que d’actes manifestant sans équivoque sa volonté. Voilà une solution bien établie que rappelle par la Cour de cassation dans un arrêt du 6 février 2019.

Un salarié part en rupture conventionnelle. Un passage du protocole indique que l'intéressé déclare avoir été réglé de « toutes sommes, y compris et sans limitation, toute rémunération fixe, variable ou complément de rémunération éventuel, indemnité de quelque nature que ce soit, remboursements de frais et autres sommes qui lui étaient dues par la société au titre de l’exécution du contrat de travail ou du fait de la rupture conventionnelle de celle-ci (…) ».

Sept mois après, le salarié demande le paiement de la contrepartie financière de sa clause de non concurrence, venant s'ajouter aux quelques 230 000 euros déjà perçus à titre d'indemnités de rupture, et l'obtient en cassation.

En effet, la formule du protocole n'est pas sans équivoque et ne prouve pas aux yeux des juges que l'employeur a renoncé à la clause de non concurrence.

L'employeur peut renoncer à se prévaloir d'une telle clause et se libérer de son obligation indemnitaire à condition de respecter les modalités prévues dans le contrat de travail ou la convention collective et à condition, comme l'illustre cette affaire, d'être explicite et non équivoque. Dans le cas contraire, un salarié peut demander le versement de l'indemnité compensatrice prévue.

Pour compléter, précisons que la condition n'est pas remplie lorsque l'employeur se contente de :