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PROTECTION SOCIALEChômageRégime d’assurance
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Peut-on percevoir le chômage en cas de rupture de la période d’essai ?

Publié le 30 novembre 2018
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Pendant la période d'essai, l'employeur et le salarié peuvent décider de mettre fin à la relation contractuelle. Dans quels cas le salarié peut-il alors percevoir l'ARE (Allocation d'aide au retour à l'emploi) du régime d'assurance chômage ?

Rupture de la période d'essai à l'initiative du salarié

Toute rupture du contrat de travail à l'initiative du salarié, même durant une période d'essai, n'est pas considérée comme une perte involontaire d'emploi. Ainsi, le salarié qui rompt sa période d'essai ne peut prétendre, en principe, aux indemnités chômage.

Toutefois, la rupture de la période d'essai à l'initiative du salarié, d’une activité au cours ou au terme d’une période n’excédant pas 65 jours travaillés, ouvre droit aux allocations-chômage si cette activité n’a pas donné lieu à une inscription comme demandeur d'emploi et a été entreprise postérieurement :

  • à un licenciement ;
  • une rupture conventionnelle ;
  • une fin de contrat de travail à durée déterminée ;
  • ou une fin de mission temporaire.

Rupture de la période d'essai à l'initiative de l'employeur
si le salarié a travaillé au moins 65 jours

Dès lors que le salarié a travaillé au moins 65 jours avec le nouvel employeur, il pourra percevoir l'ARE, peu importe sa précédente durée d'affiliation ou les conditions de rupture de son précédent emploi.

Rupture à l'initiative de l'employeur
si le salarié a travaillé moins de 65 jours


Si le salarié était en situation de chômage involontaire avant de prendre un nouvel emploi, il pourra prétendre aux indemnités chômage suite à la rupture de la période d'essai à l'initiative de l'employeur.

Mais dans le cas, ou le salarié avait démissionné de son précédent emploi pour reprendre une activité salariée à durée indéterminée concrétisée par une embauche effective, il devra justifier de trois années d’affiliation continue au régime d'assurance chômage pour percevoir les indemnités de chômage. La condition de trois années d'affiliation consécutives s’apprécie à la date de fin du contrat de travail résultant de la démission.