Loi retraite : de 62 à 64 ans
Les lois de 1993, 2003 et 2010 ont modifié les paramètres nécessaires au calcul d'une pension de retraite au régime général, en particulier pour prétendre à une pension dite à « taux plein » de 50 %. La loi du 14 avril 2023 en fait de même :
- en repoussant l'âge légal minimal pour bénéficier d'une pension vieillesse ;
- en accélérant l'augmentation du nombre de trimestres nécessaires pour obtenir une pension à taux plein (voir notre article à paraître).
Report progressif de l'âge légal de départ à la retraite
L'âge à partir duquel un assuré social peut demander à bénéficier de sa retraite est porté progressivement à 64 ans par tranche de trois mois par génération, à compter de celle née à partir du 1er septembre 1961. Il atteindra 64 ans pour les générations nées à partir de 1968, soit en 2030 (voir tableau ci-dessous) (art. L.161-17-2 et D. 161-2-1-9 C. séc. soc.).
Les mécanismes de la décote et de la surcote ne sont pas modifiés. Mais ils sont décalés progressivement de deux ans en même temps que les bornes d'âge. Cela aura évidemment un effet sur le niveau des pensions pour ceux qui décideront (ou subiront ?) de partir avant d'être remplis de leurs droits ou pour ceux qui comptaient sur la surcote pour améliorer leur pouvoir d'achat.
Maintien à 67 ans de l'âge pour l'obtention automatique du taux plein de 50 %
L'âge pour percevoir automatiquement une retraite à taux plein de 50 % quelle que soit la durée d'assurance (âge d'annulation de la décote) a été repoussé de manière progressive jusqu'à 67 ans par la loi du 9 novembre 2010 du fait du report de l'âge légal à 62 ans.
La loi du 14 avril 2023 maintient cet âge de 67 ans (Art. L. 351-8, 1°, C. séc. soc.). La minoration du taux de la pension ne s'applique que lorsque l’assuré ne justifie pas de la durée d’assurance requise pour obtenir une pension à taux plein et n’a pas atteint l’âge de 67 ans.