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SALAIRES ET AVANTAGESPrimes
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[Infographie] Prime de Noël, 13e mois, bonus : comprendre les différences

Publié le 20 décembre 2024
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La prime de Noël, le treizième mois et les bonus annuels sont souvent perçus comme des gratifications de fin d’année, mais ils obéissent à des règles juridiques différentes. NVOdroits fait le point sur leurs conditions d'attributions et les distinctions à faire entre ces primes.

La prime de Noël, le treizième mois ou les primes exceptionnelles sont des gratifications très attendues par les salariés. Toutefois, leur versement n’est pas systématique et dépend de plusieurs facteurs. Les modalités d’attribution varient selon les accords collectifs, les usages en entreprise, le contrat de travail ou encore la décision unilatérale de l'employeur.

La prime de Noël : un avantage en fonction des accords et des usages

La prime de Noël, souvent perçue comme un supplément de rémunération de fin d’année, n’est pas un droit automatique. Elle peut être prévue par :

  • une convention collective ou un accord d'entreprise : si un texte précis mentionne la prime, elle est un droit pour les salariés concernés. Son versement est alors obligatoire dans les conditions prescrites.
  • un usage établi dans l’entreprise : lorsqu’une entreprise verse une prime de Noël de manière régulière, celle-ci peut être considérée comme un usage d'entreprise. Pour qu'un usage soit reconnu, il doit remplir trois critères :
    • la généralité. L’usage concerne tout ou une catégorie de personnel ;
    • la constance. Il est versé de manière régulière ;
    • la fixité. Les modalités de son versement sont stables et prévisibles.
  • un engagement contractuel : si le contrat de travail fait mention d’une prime de Noël, alors son paiement devient alors une obligation pour l'employeur.
  • une décision unilatérale de l'employeur : l'employeur peut choisir de verser une prime de fin d’année à ses salariés. Toutefois, cela ne crée pas forcément un usage.
A savoir : Les organismes publics tels que la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou France travail versent une prime de Noël sous certaines conditions de ressources. En 2024, son montant est de 152,45 €, et elle est exonérée d’impôts.

Prime de Noël et bonus : différences et modalités d'attribution

Il est essentiel de ne pas confondre prime de Noël et bonus. La prime de Noël est attribuée de manière uniforme à tous les salariés, sous réserve des conditions prévues.

En revanche, le bonus de fin d’année est plus ponctuel et généralement lié à la performance individuelle ou collective. Il est attribué en fonction des objectifs atteints, mais il n’est pas systématiquement versé à tous les salariés. Contrairement à la prime de Noël, son montant n'est pas fixe et peut varier d'un salarié à l'autre, en fonction des résultats ou des performances spécifiques.

Le treizième mois : une partie de la rémunération, pas un avantage de Noël

Le treizième mois n'est pas une prime ou un avantage spécifique lié aux fêtes de fin d’année. Il s’agit d’un élément de rémunération, souvent versé en une seule fois, généralement en décembre.

Le versement du treizième mois n’est pas automatique et peut dépendre de :

  • l’engagement contractuel : si le contrat de travail mentionne un treizième mois, il fait partie intégrante de la rémunération ;
  • les accords d'entreprise ou conventions collectives : certaines entreprises ou secteurs d'activité peuvent bénéficier d'accords spécifiques concernant le treizième mois ;
  • un usage établi en entreprise : si un treizième mois est versé systématiquement et remplit les trois critères de l'usage (généralité, constance, fixité), il devient un droit acquis, faisant partie du salaire global.

A noter : Il est fréquent de confondre le treizième mois et la rémunération répartie sur treize mois, bien qu’ils soient distincts.

Le treizième mois est une gratification collective versée en supplément du salaire de base, et selon des critères spécifiques comme l’ancienneté ou la présence dans l’entreprise à une date donnée.

En revanche, la rémunération sur treize mois est une modalité de paiement stipulée dans le contrat de travail. Elle consiste à répartir le salaire annuel en treize mensualités au lieu de douze, sans impact sur le montant total annuel.

Les deux dispositifs peuvent se cumuler, car ils répondent à un objet et une logique différents : l’un est une gratification, l’autre une simple répartition des paiements.

Les modalités de versement de la prime en cas de travail à temps partiel, d’absences, de démission ou de licenciement

  • Les salariés à temps partiel : Les salariés travaillant à temps partiel ont droit à la prime de fin d'année, comme ceux à temps plein. Cependant, la prime peut être proratisée en fonction du temps de travail effectué. Il est essentiel de vérifier les conditions de versement spécifiées dans la convention collective, l'accord d'entreprise ou le contrat de travail, car ces textes peuvent préciser comment la prime doit être calculée pour un salarié à temps partiel.
  • Les absences : maladie, congés et autres motifs : Les absences pour maladie, maternité ou accident du travail n'entraînent généralement pas la perte du droit à la prime. Toutefois, les modalités de versement de la prime peuvent être conditionnées au temps effectivement travaillé dans l’entreprise. Les salariés en congé parental ou en absence non rémunérée peuvent, en revanche, être exclus du versement de la prime, selon les conditions de versement prévues.
  • En cas de démission ou de licenciement : Si la prime de fin d’année est calculée en fonction du temps de présence dans l’entreprise, un salarié démissionnaire ou licencié pourra recevoir une prime au prorata de la période durant laquelle il a effectivement travaillé. Les modalités précises de versement en cas de rupture du contrat de travail doivent être détaillées car elles peuvent varier selon les situations.

Il est essentiel de bien vérifier l’origine des primes et avantages, ainsi que les conditions précises de leurs attribution et versement. Ces éléments peuvent varier selon les conventions collectives, les usages en entreprise ou les termes du contrat de travail. Il est donc crucial de consulter ces documents afin de s’assurer que ces éléments de rémunération sont versés conformément aux règles établies. En cas de doute ou d’incertitude sur vos droits, il est fortement conseillé de solliciter l’avis des représentants du personnel ou de contacter les syndicats. Ces derniers sont là pour vous accompagner et vous aider à faire respecter vos droits en matière de rémunération.

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