Faire grève le 10 décembre : trois choses à savoir
1. Tous les salariés peuvent faire grève
Pour le 10 décembre et les jours suivants, la CGT et d’autres syndicats ont lancé un appel national à la grève reconductible. Cela signifie que tout salarié du privé a le droit de faire grève à partir de ce jour-là, même s'il est le seul gréviste de son entreprise.
Dans le secteur public, des préavis de grève ont été déposés notamment par les fédérations CGT des Services publics, des Travailleurs de l'État, de la Santé, de l’Éducation, de la recherche et de la culture : les agents de l'État, des collectivités, des établissements de santé, de l’Éducation nationale et de la recherche peuvent donc également se joindre à la grève.
2. Il n'est pas nécessaire de prévenir son employeur
Dans le privé, un salarié n'a pas à prévenir son employeur de son intention d'être en grève (des règles particulières existent dans le secteur des transports). Ainsi, il est possible de faire grève toute la journée ou seulement quelques heures, par exemple pour se rendre à une manifestation. Toutefois, pendant qu'il fait grève, un salarié est supposé cesser totalement son travail (la loi ne permet notamment pas de cesser une seule activité liée au travail).
3. Il est interdit de sanctionner un salarié parce qu'il fait grève
La grève est un droit : un employeur n'a pas le droit de licencier, sanctionner ou discriminer un salarié parce qu'il a participé à une grève. Le temps de grève n'est pas rémunéré :
- Dans le secteur privé et les fonctions publiques territoriale et hospitalière, la retenue sur salaire est proportionnelle au temps de grève.
- Dans la fonction publique d'État, la retenue sur salaire équivaut à un trentième du revenu mensuel par journée de grève, même si l'agent n'a été en grève que quelques heures dans la journée.
À noter : le bulletin de paie ne peut pas mentionner l'exercice du droit de grève.