Uber prend cher !
139 chauffeurs VTC impliqués et une condamnation d'Uber à payer une somme à 8 chiffres. Le 20 janvier dernier, le conseil de prud'hommes de Lyon n'a pas mâché sa décision pour requalifier la relation commerciale en contrat de travail.
Déjà cinq ans que la Cour de cassation tient la même ligne : un faisceau d'éléments, tels que le fait d'imposer les conditions d'exécution de la prestation, la fixation du tarif, le pouvoir de contrôle et de sanction, peut prouver qu'un prétendu travailleur indépendant se trouve en réalité dans une situation de subordination, qu'il est donc un salarié.
La « simple » mise en relation entre des clients et des restaurateurs ou chauffeurs, brandie par Uber et compagnie, serait donc plutôt une prestation de livraison ou de transport maîtrisée de A à Z par les plateformes. D'ailleurs, ces dernières ne se comportent-elles pas en employeurs, quand elles négocient avec les syndicats de VTC le prix minimum d'une course ?
Entre 17 et 20 millions d'euros à payer pour l'employeur Uber, c'est cher. Mais, au regard des 1,45 milliard de cotisations sociales que la Sécu devrait engranger si tous les indépendants des plateformes étaient reconnus comme salariés, c'est peu.