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Liberté d’expression : Du droit de ne pas être « fun »

Publié le 15 mars 2023
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Liberté d’expression : Du droit de ne pas être « fun »

Liberté d’expression : Du droit de ne pas être « fun »

Cubik Partners, cabinet de conseil en lean management (comprenez dégraissage) affichant des clients prestigieux tels que la SNCF, la RATP, EDF, Lafarge ou encore Bolloré, prône une culture d'entreprise « fun & pro » car « il faut bien savoir s'amuser en travaillant ». Il le faut tellement que lorsqu'un directeur refuse de partager ces valeurs, il est licencié.

En quoi consiste le « fun & pro » ? Au mieux, une triviale culture de l'apéro, les salariés étant tenus de participer à des pots de fin de semaine où les dirigeants font couler l'alcool à flots. Au pire, des brimades et dérapages divers, à l'image de l'obligation de partager son lit avec un autre collaborateur lors des séminaires.

Au-delà des excès de cette culture ni très fun, ni très pro, la Cour de cassation annule le licenciement en rappelant qu'un salarié, même cadre supérieur, a le droit de ne pas adhérer aux valeurs de son entreprise. Ceci participe de sa liberté d'expression et d'opinion, liberté fondamentale protégée par la Constitution et les conventions internationales.

Un salarié peut donc critiquer la politique de son entreprise, du moment qu'il ne commet pas d'abus, avec des propos injurieux, diffamatoires ou excessifs. Et il a le droit fondamental de ne pas être fun !