La chasse est ouverte
Ce qui était inopportun en juin ne l'est plus fin septembre.
Résultat : le nouveau calcul de la durée d'indemnisation et du salaire de référence, très défavorable pour les chômeurs ayant cumulé plusieurs emplois précaires, est entré en application.
Mais v'là-t'y pas qu'en août dernier, le même Conseil d'État avait annulé des autorisations ministérielles de chasse de plusieurs oiseaux au motif de leur non-conformité au droit européen. Or, surprise, alors que de nouveaux arrêtés ont été pris par le ministre, le Conseil d'État garde la même ligne et les suspend en référé. On aurait aimé le même raisonnement pour l'assurance chômage, d'autant plus que le Conseil d'État doit se prononcer sur le fond dans quelques mois.
Cela dit, il y a une certaine logique dans tout cela. D'un côté, le Conseil d'État interdit la chasse des espèces en voie de disparition. De l'autre, il n'a aucune raison d'édicter des mesures de protection envers des chômeurs, de plus en plus nombreux, qui cumulent période d'activité et d'inactivité.
La chasse demeure ouverte pour cette espèce non menacée d'extinction, qui n'a qu'à traverser la rue pour dénicher un boulot en CDI. Non mais sans blague !!!