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Certification

Publié le 16 février 2018
Par | Rédacteur en chef de la RPDS
Certification

© Babouse

Certification

© Babouse

Au mois de décembre, le Premier ministre a enfin annoncé que désormais, les entreprises de plus de vingt-cinq salariés et les administrations devraient respecter une nouvelle loi.

Celle-ci leur impose d'obtenir une certification afin de prouver qu'à travail égal, elles versent le même salaire aux hommes et aux femmes. Les grands groupes devront le faire dès cette année. Selon leur taille, les plus petites structures auront jusqu'à 2019, 2020 ou 2021. à terme, les entreprises qui n'auront pas obtenu cette certification, à renouveler tous les trois ans, pourront se voir infliger une amende de 400 euros par jour. Le patronat, d'ordinaire si prévenant avec le gouvernement, est furieux.

Il a manifesté son mécontentement en soulignant que cette certification se traduira par de la paperasse et des coûts administratifs supplémentaires pour les PME. Heureusement, pour une fois, le gouvernement a résisté. Il juge qu'il faut en passer par là pour combler les écarts de rémunération entre femmes et hommes. Et ce, alors que l'égalité salariale est, en théorie, imposée par la loi.

Contrairement à l'idée répandue selon laquelle la CGT et son journal sont toujours contre tout, nous nous devons, pour une fois, de féliciter le gouvernement qui a choisi l'arme législative pour imposer cette obligation. Je veux bien sûr parler du gouvernement de l'Islande, qui est ainsi le premier État européen à rendre obligatoire l'égalité salariale.

Ah, vous pensiez que je parlais de chez nous ? Avouez que je vous ai bien eus ! Cela dit, c'est sans doute pourquoi notre ministre du Travail, un peu à la ramasse, a promis qu'elle allait réunir promptement syndicats et patronat afin d'élaborer un plan d'action. Belle déclaration d'intention, mais qui ne vaut pas une certification dont le non-respect serait sévèrement sanctionné.