Mise à l’étroit du CE...


À la suite des élections, un second syndicat est devenu représentatif. La société a alors mis à disposition des deux organisations des locaux distincts. À cette occasion, un nouveau local séparé, de superficie inférieure au local commun de départ, a été affecté au CE. « J'irai pas dans ton gourbi », dit ce dernier à l'employeur.
Le patron ne pouvant se muer en déménageur en chef, il saisit le juge qui justifie le refus du CE de déménager car le nouveau local est beaucoup plus petit ! Le 22 octobre 2014, la Cour de cassation a donné raison à l'employeur. Il peut mettre à disposition du CE un nouveau local, même de superficie inférieure, à partir du moment où celui-ci lui permet d'exercer normalement ses fonctions.
Comme la Cour ne nous éclaire pas sur ce qu'elle entend par « normalement » tous les élus auront intérêt à lire la circulaire ministérielle du 6 mai 1983 qui nous dit que le local doit être éclairé, chauffé et meublé par l'employeur. Et le mobilier de bureau doit correspondre aux besoins modernes, à l'importance de l'entreprise et du comité, au degré d'équipement de l'entreprise elle-même. C'est vrai ça, la mise à l'étroit, ça exige des compensations !