Activité partielle : la protection des salariés vulnérables prolongée jusqu’en 2023
La loi n° 2022-1157 du 16 août 2022 de finances rectificative pour 2022 prolonge le dispositif d'activité partielle pour les salariés vulnérables à la Covid-19 jusqu'en 2023. En revanche, l'activité partielle pour garde d'enfants n'a pas été renouvelée.
L'indemnisation du salarié reste inchangée
Un premier décret en date du 30 août 2022 précise les taux et modalités de calcul des sommes dues par l'employeur au salarié et des allocations versées par l'État à l'employeur.
Ce taux d'indemnité d'activité partielle du salarié est fixé à 70 % de la rémunération brute servant d’assiette de à l’indemnité de congés payés (84 % du salaire net), dans la limite de 4,5 fois le Smic et avec un taux minimum de 8,76 €. Ce taux minimum ne s'applique toutefois ni aux salariés percevant moins que le SMIC, ni aux salariés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, aux journalistes pigistes en collaboration régulière ou aux journalistes professionnels.
Par ailleurs, les employeurs reçoivent une allocation d'activité partielle de 60 % de la rémunération horaire brute de référence retenue limitée à 4,5 fois le taux horaire du Smic, avec hors cas particuliers, un taux horaire minimum de 8,76 €. Il y a donc un reste à charge pour ces derniers.
Les critères de vulnérabilité ne devraient pas changer
Un nouveau décret viendra préciser les critères d'identification des salariés particulièrement vulnérables au Covid-19, qui ne devraient pas ou peu changer par rapport au décret du 8 septembre 2021. Dans l'attente de ce décret, rappelons que trois catégories de salariés peuvent pour l'heure bénéficier de l’activité partielle et ainsi rester isolés tout en touchant 84 % de leur rémunération nette :
- les salariés concernés par un critère de vulnérabilité et qui sont affectés à des postes de travail les exposant à de fortes densités virales et ne pouvant bénéficier de mesures de protection renforcées ;
- les salariés atteints d’une immunodépression sévère ;
- les salariés concernés par un critère de vulnérabilité et qui justifient d’une contre-indication médicale à la vaccination.
Il faut également relever que les certificats médicaux d'isolement établis sur le fondement du décret du 8 septembre 2021 restent valables tant qu'un nouveau décret n'est pas pris pour application de l'article 33 de la loi de finances rectificative pour 2022.