Le 1er Mai, fais ce qu’il te plaît !
Au désespoir de ceux qui ne travaillent pas habituellement ce jour-là, le 1er Mai 2021 tombe un samedi ! Mais pour les travailleurs du week-end, il reste utile de rappeler les règles qui encadrent ce jour unique en droit du travail.
L’exception du 1er Mai, jour légalement chômé et payé
Le 1er Mai est le seul de tous les jours fériés à être légalement chômé et payé pour l’immense majorité des salariés. Deux conséquences :
- les salariés doivent percevoir leur salaire habituel en intégralité : salaire de base, primes, commissions, etc. ( L. 3133-5 C. trav.) ;
- l'employeur ne peut pas remplacer le paiement du 1er Mai par un repos accordé un autre jour ( Cass. soc. 30 nov. 2004, n° 02-45785).
Sauf lorsque le travail ne peut être interrompu en raison de la nature de l’activité
À l’instar des hôpitaux et des transports publics, certaines activités ne peuvent être interrompues même pendant 24 heures. Les salariés qui travaillent dans ces secteurs peuvent donc être appelés à travailler le 1er Mai.
En plus de leur salaire journalier normal, ils doivent percevoir, au minimum, une indemnité égale au montant de ce salaire (art. L. 3133-6 C. trav.). Cette indemnité est à la charge de l'employeur.
Le 1er Mai, fais ce qu'il te plaît, va manifester !
La majorité des salariés est donc libre de faire ce qu'il lui plaît le 1er Mai…
L'occasion de rappeler que si ce jour est unique en droit du travail, c'est qu'il s'inscrit dans une longue tradition de luttes ouvrières, de Chicago à Fourmies, qui en ont fait la journée internationale des travailleurs.
Alors, n'hésitez pas à poursuivre l'histoire en allant battre le pavé dans l'une des nombreuses manifestations organisées par la CGT et d'autres organisations à Paris et dans de nombreuses villes de France : pour l'emploi, contre la précarité et la réforme de l'assurance chômage, pour de véritables aides pour la jeunesse, la défense des services publics, des libertés syndicales et publiques !