Comment est calculée l’indemnité légale de licenciement
L'indemnité de licenciement sert à dédommager un salarié en CDI qui a perdu son emploi. Le salarié licencié doit, cependant, répondre à certains critères pour percevoir cette indemnité. Le mode de calcul et le montant de l'indemnité de licenciement sont ainsi appréciés en fonction des derniers salaires perçus et de l'ancienneté du salarié.
Qui peut bénéficier de l'indemnité légale de licenciement
Une indemnité de licenciement est due à tout salarié qui remplit les conditions cumulatives suivantes :
- être en CDI ;
- faire l'objet d'un licenciement pour motif personnel ou économique ;
- avoir au moins huit mois d'ancienneté ininterrompue au service du même employeur (Art. L. 1234-9 du C. trav.).
Quel est le montant de l'indemnité légale de licenciement
L'indemnité de licenciement ne peut pas être inférieure aux montants suivants :
- un quart de mois de salaire par année d'ancienneté pour les dix premières années ;
- un tiers de mois de salaire par année d'ancienneté à partir de la 11e année (Art. R. 1234-2 du C. trav.).
C'est la somme minimale que le salarié doit percevoir lors de la rupture de son contrat. Aucune clause contractuelle ou accord collectif ne peut en réduire le montant ou en changer les conditions d'attribution de façon défavorable.
Le calcul tient compte de l'ancienneté acquise à la date d'expiration du préavis, qu'il soit exécuté ou non. En cas d'année incomplète, ce qui est très souvent le cas, l'indemnité est calculée proportionnellement au nombre de mois restants (Art. R. 1234-1 du C. trav.).
Que faire en cas de cumul entre temps plein et partiel
Si le salarié licencié a travaillé à temps complet puis à temps partiel (ou inversement), l’indemnité est calculée proportionnellement à la durée pendant laquelle il a travaillé à temps plein et à temps partiel (Art. L. 3123-5 du C. trav.).
Comment est calculé le salaire de référence
L’indemnité légale est calculée à partir de la rémunération brute perçue par le salarié avant la rupture de son contrat de travail. Les primes et gratifications exceptionnelles ou annuelles sont également prises en compte.
Le salaire de référence est déterminé en tenant compte, selon la formule la plus avantageuse :
- soit de la moyenne mensuelle des douze derniers mois précédant la rupture du contrat (lorsque l’ancienneté du salarié est inférieure à douze mois, c'est la moyenne mensuelle de la rémunération des mois précédant la rupture du contrat qui est prise en compte ;
- soit du tiers des trois derniers mois.
Dans ce cas, les primes et gratifications exceptionnelles ou annuelles sont prises en compte à proportion du temps de travail effectué. C'est-à-dire que si une prime annuelle a été perçue, il faut ajouter 1/12e du montant de cette prime à chacun des trois derniers mois pris en compte dans le calcul (Art. R. 1234-4 du C. trav.).
À quel moment l'indemnité est-elle versée ?
L'indemnité de licenciement est exigible à la fin du préavis, qu’il soit ou non exécuté. Elle est donc normalement versée en même temps que la dernière paie, c'est-à-dire au moment où l’intéressé quitte effectivement l’entreprise.
Pour conclure, ajoutons qu’il ne faut pas hésiter à vérifier la convention collective ou les accords d'entreprise applicables en la matière. Ils peuvent prévoir des dispositions plus avantageuses pour le salarié. Cependant, ces indemnités ne se cumulent pas avec l'indemnité légale. Le salarié ne peut recevoir que l'une des deux indemnités, sachant que l'indemnité conventionnelle ne s'applique que si elle est plus avantageuse. Le contrat de travail peut également contenir des dispositions plus favorables, mais cela reste plus rare.